La santé économique de l’industrie de la nuit
Au cours des dernières années, le nombre de boîtes de nuit et de discothèques est allé en déclinant. Un tel constat pousse nécessairement à croire que l’industrie se porte mal. Les plus pessimistes seront d’ailleurs d’avis que le glas a sonné pour les pistes de danse alcoolisées et les morceaux improvisés des DJs. Pourtant, les chiffres semblent indiquer la tendance contraire. L’industrie de la nuit se porte bien. Les discothèques continuent d’engranger de véritables petites fortunes. C’est juste que pour se sortir du lot aujourd’hui, il faut avoir l’art et la manière…
Un déclin partiel
En France, la réglementation s’est considérablement durcie au cours des dernières années. L’industrie qui était relativement “libre” à ses débuts, est aujourd’hui, l’une des plus réglementée du secteur des services, et également très surveillée par les autorités fiscales et judiciaires. Et pour cause, de nombreux établissements du genre ont servi de couverture à des activités illégales.
Une autre raison de la baisse de fréquentation parfois constatée : les inquiétudes sécuritaires. On comprend sans peine que des usagers soient inquiets vis-à-vis de potentiel risques d’attentats. D’autant plus que les boîtes de nuit représentent des cibles de choix pour ce genre d’actes.
Ces deux éléments, et de nombreux autres, ont conspiré pour faire perdre un peu de sa superbe à la discothèque, telle qu’elle était perçue à ses débuts. Mais, malgré cette nouvelle configuration du paysage, il existe encore des discothèques qui parviennent à réaliser des revenus ahurissants. On parle notamment de marges tournant autour de 400% dans certains cas !
Savoir se tenir à flot
Difficile de penser à une activité qui parvienne à générer des marges de 400% et qui soit entièrement légale. Pourtant, c’est bien le cas des discothèques. Et leur arme de choix : la surfacturation. Il faut noter qu’il n’y a pas d’obligation légale pour les gérants, de s’aligner sur la tarification habituelle des produits et services à l’intérieur de leurs locaux. Il n’est donc pas rare d’y retrouver des produits dont les prix peuvent être doublés ou triplés ! On pense notamment aux boissons alcoolisées qui sont servies en grand spectacle pour les clients les plus dépensiers !
Mais au-delà de la surfacturation, il y a également de petites “astuces” à la limite légales, qui sont amplement employées. Reverser par exemple des fonds de boissons dans des bouteilles recapsulées pour faire croire qu’elles sont neuves. Ou alors, siphonner une petite portion de chaque bouteille servie pour en remplir d’autres plus tard.
De telles combines sont fréquentes et tolérées. Il faut dire que la plupart des clients se préoccupent peu de savoir si les boissons qui leur sont servies sont réellement neuves, ou si elles répondent parfaitement à l’indication de contenance affichée.
Et il faut préciser que même sans ce genre de pratiques, l’industrie connaît depuis peu une renaissance. En partie, grâce à la recrudescence de DJs populaires, et aux soirées organisées par les nouveaux influenceurs du web.