Les habitudes nocturnes des citadins sont en pleines mutations. Les boîtes de nuit sont de moins en moins fréquentées. Certains managers de discothèques ont dû déposer le bilan. D’autres plus tenaces peinent à faire des bénéfices et pensent peut-être à se reconvertir. Cette situation a tendance à semer le doute dans l’esprit des jeunes entrepreneurs, enthousiastes, qui veulent investir dans ce secteur du monde de la nuit.
Autres époques, autres mœurs
La fréquentation des discothèques a perdu de son charme après les années 2000. Plusieurs facteurs ont contribué à ce désintérêt pour les boîtes de nuit. D’abord, les promoteurs n’arrivent pas à faire face aux dépenses relatives aux nouveaux standards en matière de boîte de nuit (bar, lumières, matériels de sonorisation et musicaux) et aux nouvelles exigences légales telles que l’installation de place fumeur au lendemain du vote de la loi du 1er Janvier 2008. En plus de ces raisons, le pouvoir d’achat du client est au plus bas à cause du taux de chômage. Enfin, certains noctambules préfèrent organiser des soirées intimes, entre amis ou aller dans les dancings bars où il ne leur est fait aucune exigence de payer l’entrée.
Entre ténacité et innovation !
Entre le recrutement des employés, le forfait versé à la SACEM qui oscille de «4,65% à 35% du chiffre d’affaires », le faible pouvoir d’achat des clients et bien d’autres raisons, un seul crédo a droit de citer: ténacité et innovation. Les boîtes de nuit sont rentables au prix de grandes innovations et de sacrifices. Certains propriétaires proposent des options avantageuses comme la gratuité à l’entrée du night-club pour les femmes ou les étudiants, etc. D’autres formules incitent les clients à venir plus tôt pour pouvoir bénéficier de cette gratuité. La boîte est du coup remplie dès le début de la nuit et la consommation des clients pourra combler les pertes à l’entrée surtout lorsque le propriétaire investit dans un complexe multisalles et aux ambiances spécifiques (Espace Rnb, karaoké, techno, etc.) La nouvelle trouvaille est la formule des listes aux places limitées. Les clients font des économies en s’inscrivant au préalable sur ces listes.
Il est donc clair que la rentabilité du business du night-club
dépend, comme tout autre business, de plusieurs conditions dont l’une des toutes premières est la localisation. Il faut aussi miser sur l’innovation, la diversification et l’originalité des prestations et l’organisation d’événements à grands frais avec des Dj très célèbres.